Les habitudes du cœur : lorsque nous commençons à entrer en relation et à partager les uns avec les autres, nous commençons à réaliser alors la hauteur et la profondeur et la longueur et la largeur.

Ceci fait appel à un ensemble «d’habitudes du cœur» qui touche à toutes les dimensions de notre vie, ou au concept de marcher (version Louis Segond) selon l’expression que Paul utilise lorsqu’il fait une transition au verset 1 du chapitre 4. Il nous faut saisir la révélation du Christ dans son ensemble, et construire notre vie tout autour. Ces disciplines que nous appliquons à tous les domaines de notre vie sont ce que nous appelons les habitudes du cœur.

Nous ne sommes pas appelés à vivre dans l’isolement – c’est là notre problème – mais à entrer en relation les uns avec les autres, à « comprendre, avec tous ceux qui appartiennent à Dieu », et non à essayer de tirer les choses au clair par nous-mêmes… Lorsque nous commençons à entrer en relation et à partager les uns avec les autres, nous commençons à réaliser alors la hauteur et la profondeur et la longueur et la largeur.

Que veut-il dire ? …. il s’agit de références à quelques-uns des points que Paul a déjà abordés dans sa lettre.

 La longueur est ce qu’il appelle au chapitre premier « l’espérance à laquelle vous avez été appelés » (1.18) – cette espérance qui est née bien avant la fondation du monde, dans l’éternité passée, et qui s’étend sur tout ce qu’on peut mesurer en termes de temps jusqu’aux confins inaccessibles, infinis de l’éternité à venir. C’est là la longueur et l’étendue du programme de Dieu. Nous sommes emportés dans le courant de l’entreprise immense, cosmique de Dieu, de réunir toutes choses en Christ. C’est à cette espérance que nous sommes appelés.

 La largeur fait référence à ce qu’il appelle « les richesses insondables du Christ » (3.8) qu’il annonce aux non-Juifs, c’est-à-dire le fait que les Juifs et les Gentils, fassent tous, au même titre, partie d’une seule Eglise, sans qu’on tienne compte des différences et sans qu’il y ait de divisions – les Noirs, les Blancs, les riches, les pauvres, les esclaves, les individus libres, les hommes, les femmes – cela importe peu. Ils sont tous un, ayant également part aux richesses de Jésus-Christ, grâce à la croix.

La hauteur indique où nous sommes en Christressuscités pour siéger ensemble avec lui dans le monde céleste (2.6), bien au-dessus des au-dessus des principautés, des puissances, des autorités, dans le siècle présent et dans le siècle à venir. Il s’agit d’une position d’autorité pour le chrétien, une position qui nous confère le pouvoir d’être libérés de tout ce qui voudrait nous asservir, et pour vivre au-dessus de tout ce qui dans notre vie, voudrait corrompre, démolir et détruire.

Finalement, la profondeur fait référence à ce que Paul décrit dans le chapitre 2 comme étant la mort, la mort dans laquelle nous vivions et à laquelle Dieu nous a arrachés par son appel. Dans cette mort nous étions les victimes et non les vainqueurs, conformant notre manière de vivre à celle de ce monde. Nous vivions sans nous en rendre compte selon les directives du prince de la puissance de l’air, suivant les désirs de notre nature pécheresse, faisant ce qui nous semblait bien mais étant, en fin de compte, dans l’erreur face à tout ce que nous entreprenions. Nous étions des « enfants de la colère » comme le dit si bien Paul — « Aussi étions-nous, par nature, destinés à subir la colère de Dieu comme le reste des hommes » (2.3). De cette mort agissante — des profondeurs de la corruption humaine — Dieu nous a appelés et transportés sur les hauteurs avec Christ.

 Enracinés et fondés dans l’amour. C’est-à-dire établis sur le fondement solide de l’amour pour Dieu et pour son peuple, un amour caractérisé par le don de soi et l’esprit de service

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